La mise en place d’antibiogrammes ciblés dans les infections urinaires

Lutte contre l'antibiorésistance

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La direction générale de la santé (DGS) a informé les professionnels de santé de la mise en place d'antibiogrammes ciblés dans les laboratoires de biologie en cas d'infections urinaires, dans un document diffusé fin mars.

Par Steven DIAI, publié le 06 avril 2017

La mise en place d’antibiogrammes ciblés dans les infections urinaires

Les infections urinaires sont une des principales causes de prescriptions d’antibiotiques, notamment les antibiotiques critiques, qui comprennent les antibiotiques particulièrement générateurs de résistances bactériennes ainsi que les antibiotiques de dernier recours. Leur maîtrise, en termes de prescription et de consommation, est indispensable pour lutter contre les résistances bactériennes. La mise en place des antibiogrammes ciblés dans les infections urinaires à Escherichia coli y participe.

Un antibiogramme ciblé consiste, pour les médecins, à recevoir une liste restreinte ciblant les antibiotiques les plus pertinents en épargnant, autant que possible, les antibiotiques critiques. L’ensemble des résultats de l’antibiogramme restera consultable sur demande.

Pour faciliter et améliorer la prise en charge de vos patients souffrant d’infection urinaire et lutter contre l’antibiorésistance, le ministère chargé de la Santé a donc demandé au Comité de l’antibiogramme de la Société Française de Microbiologie (CA-SFM) de proposer et de diffuser, aux laboratoires de biologie médicale, un cahier des charges pour la mise en œuvre d’antibiogrammes ciblés dans les infections urinaires à Escherichia coli.

Ce cahier des charges a été diffusé aux laboratoires en mars 2017 par le biais des recommandations annuelles du CA-SFM2. La pratique des antibiogrammes ciblés dans les infections urinaires se mettra progressivement en place dans les laboratoires de biologie médicale qui souhaitent participer à la lutte contre l’antibiorésistance.

« Ces antibiogrammes ciblés ne sont pas obligatoires », précise la DGS. Il s’agit de les déployer « progressivement » dans les laboratoires de biologie médicale. Une évaluation à un an est prévue pour identifier d’éventuelles difficultés et réaliser des aménagements si nécessaire.

La rédaction

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