Technologie
PARIS, 7 mai 2013 – Tout faire avec un smartphone, y compris des analyses médicales et biologiques ?
C’est désormais possible, comme le prouvent les dispositifs intégrés et les applications apparus ces dernières années, à destination des professionnels de santé mais aussi du grand public.
La société AliveCor a conçu en 2012 une application et une coque spéciale pour Iphone, comprenant deux électrodes plates, permettant de réaliser un ECG, certes moins précis que la version habituelle, mais aussi plus pratique. Ce dispositif est conçu pour les médecins, mais la société souhaite obtenir l’autorisation d’une vente directe aux patients.
Vscan, de General Electric Healthcare, ou son concurrent MobiUS de Mobisante sont eux des systèmes d’échographie de poche : une sonde, et un câble la reliant au smartphone (ou même pas dans le cas du second) permettent de réaliser une échographie où que ce soit, pour un coût bien inférieur à un échographe normal.
Ces idées se déclinent dans différentes spécialités médicales : des optiques adaptables à l’appareil photo du smartphone permettent d’agrandir des images de lésions dermatologiques, ou d’examiner le tympan comme avec un otoscope.
Pour les patients
Mais ces outils se destinent aussi à un public plus large : les patients. Le premier smartphone médical grand public, LifeWatch permet de réaliser un électrocardiogramme, de mesurer la fréquence cardiaque et respiratoire, ainsi que la température corporelle, simplement en posant ses doigts sur les capteurs. Il réalise aussi des mesures de la glycémie, pour lesquelles il suffit d’introduire les bandelettes réactives dans le haut de l’appareil.
Côté sociétés françaises, les laboratoires Sanofi ont l’iBGStar. Destiné aux patients diabétiques, ce lecteur de glycémie se connecte sur l’Iphone. Le patient y insère une bandelette à usage unique sur laquelle il dépose une goutte de sang. Via une application gratuite, le lecteur donne le résultat, qui peut être sauvegardé dans le temps. Et, toujours pour la France, Withings a mis au point un tensiomètre compatible avec les produits Apple.
La société Scanadu propose de son côté plusieurs dispositifs d’analyses. En posant Scanadu Scout (qui se connecte par Bluetooth au smartphone) sur la tempe, on connaît sa température corporelle et sa fréquence cardiaque. Le ScanaFlo est lui un outil d’analyse d’urine jetable : destiné plus particulièrement aux femmes enceintes, il permet entre autres de diagnostiquer une infection urinaire. Enfin, le Scanaflu est un outil de recherche d’infection respiratoire, permettant d’évaluer un état grippal par un test salivaire. A l’heure de l’accréditation et des vérifications sans fin de la fiabilité des résultats fournis par les LABM, ces dispositifs feraient presque sourire…
Fabienne Rigal
Crédit photo :© Scanrail – Fotolia.com