dans le cas où le rapport de la Cour des Comptes serait suivi, a-t-il expliqué dans un communiqué.

Il leur a rappelé que la profession était prête à s’engager « dans un plan de maîtrise pluriannuelle » à partir du moment où l’accord permettrait d’assurer la maîtrise des actes de biologie médicale, donnerait de la visibilité aux laboratoires et stabiliserait leur situation économique.

« Alors que les arbitrages du Gouvernement sur le Projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2014 sont attendus d’ici la fin du mois, le SDB incite le Gouvernement à valider l’accord pluriannuel, négocié dès février 2013 entre les biologistes médicaux libéraux et l’Assurance maladie, plutôt que d’opter pour la poursuite d’une maîtrise comptable aveugle et extrêmement dangereuse pour le secteur », peut-on lire sur le communiqué du SDB.

De son côté, le Pr Carayon, professeur à la faculté de médecine de l’Université d’Aix-Marseille, qui a étudié attentivement ce rapport, a écrit que « ce rapport contient des “incongruités” qui peuvent étonner, venant d’une entité administrative telle que la Cour des Comptes ; j’en ai souligné quelques-unes dans les deux textes de ma main en cours de publication (Biologiste infos, numéro de septembre 2013 et Annales de biologie clinique) ».

Il a toutefois rappelé « qu’au-delà d’une ironie facile devant ses défaillances, ce rapport reste d’une importance majeure pour le futur de la Biologie Médicale » et incité les professionnels impliqués dans la prise en charge des patients « à réagir, mais de manière constructive ».

Biologie médicale, il y a urgence…

« Après une année 2012 qui a vu leur chiffre d’affaires baisser de 2 %, les laboratoires de biologie médicale ne se relèveraient pas d’une nouvelle baisse de 7,5 % de leur activité, provoquée par la baisse de deux centimes valeur de la lettre-clé B préconisée par le rapport de la Cours des comptes », déclare François Blanchecotte dans son communiqué. « Une telle décision aurait de graves conséquences en termes économique, d’emplois et d’offre médicale », ajoute-t-il.

François Blanchecotte rappelle qu’il a eu, ces derniers jours, « des entretiens constructifs avec Michel Yahiel, conseiller social du Président de la République, et Denis Morin, directeur de cabinet de la ministre de la Santé ». Ces entretiens changeront-ils la donne ? Cette vision du SDB est aujourd’hui partagée par le directeur de l’Assurance maladie. Celui-ci attend le feu vert du Gouvernement pour signer l’accord négocié en début d’année avec les biologistes médicaux libéraux.

« Une sortie de crise est enfin possible, insiste François Blanchecotte. Il serait temps d’en finir afin que les laboratoires de biologie médicale puissent se consacrer à la résolution des multiples obstacles et problèmes auxquels ils sont encore confrontés dans le cadre de la mise en place de la réforme de la biologie médicale votée au printemps dernier. »