Ce besoin est clairement exprimé aujourd’hui des deux côtés. Lors des congrès, des posters ou même des sessions sont désormais consacrés à cette question : « Comment favoriser le dialogue entre biologistes et cliniciens ? ». Ces interactions sont essentielles pour bien interpréter les tests où souvent la réponse ne va pas être oui/non, mais va dépendre de multiples éléments : combinaison de paramètres, symptômes du patient, évolution de la clinique…

Conscientes de cet enjeu, dès 2009, les équipes de Roche Diagnostics France ont entrepris de favoriser ce dialogue. Pour que ces échanges et ces discussions soient efficaces, les deux interlocuteurs doivent avoir une culture commune, un niveau d’expertise suffisant pour se comprendre. Il fallait donc définir un lieu où chacun pouvait se former, s’informer pour pouvoir échanger. « BioClinicien est ainsi une plateforme d’échange, mais aussi de formation, des fiches sont proposées pour favoriser le dialogue entre les deux spécialités », explique Vincent Masson, chef de groupe Indications Marketing et TéléBiologie, Roche Diagnostics France.

Depuis 2011, Roche Diagnostics a également développé des applications iPad pour apporter aux biologistes comme aux médecins spécialistes ou généralistes les compétences d’un expert reconnu dans l’interprétation d’une analyse complexe spécifique. La première était dédiée aux marqueurs cardiaques BioCardio (environ 9 000 téléchargements à ce jour), elle peut être téléchargée sur l’Apple store. La troisième est lancée aujourd’hui sur le métabolisme phosphocalcique : BioRhumato. « Nous en avons d’autres en cours de développement. Mais chacune d’elle demande un investissement en temps considérable pour nos équipes et les experts sollicités. A titre d’exemple, nous travaillons depuis plus d’un an sur l’application BioRhumato », souligne Vincent Masson. Un investissement nécessaire afin d’obtenir des outils de qualité qui répondent aux exigences des professionnels de santé.

Une analyse des résultats d’immuno-analyse plus fine

La complexité et le nombre de plus en plus important de marqueurs biologiques rend plus délicate la maitrise de l’ensemble des paramètres et l’interprétation des résultats. La plateforme Bioclinicien propose l’analyse de près de 90 biomarqueurs en immunologie.

En un seul clic, par spécialités (cardiologie, oncologie…) ou par indication (sérologie infectieuse, santé de la femme…), le professionnel de santé peut connaître les biomarqueurs associés. Une cartographie simple, qui permet de minimiser le risque d’erreur.

L’interprétation des bilans phosphocalciques

L’interprétation du métabolisme phosphocalcique illustre bien les enjeux auxquels doivent faire face les biologistes et les cliniciens pour définir les examens complémentaires à prescrire ou le diagnostic à poser. Les résultats des 3 ou 4 paramètres analysés amènent à 750 possibilités d’interprétation ! Seuls les « ultra-spécialistes » de ce métabolisme peuvent interpréter ces combinaisons, en intégrant bien sûr le tableau clinique qui accompagne la demande d’analyses biologiques. Le fait de disposer d’une application qui propose, en fonction des résultats obtenus, une interprétation, permet d’aiguiller le prescripteur vers un diagnostic ou vers une demande de tests supplémentaires.

Mais attention, comme le précise Jean-Claude Souberbielle, biologiste, praticien à l’hôpital Necker et membre du Comité Scientifique du Groupe de Recherche et d’Information sur les Ostéoporose, qui a conçu cette application, cet outil ne remplace pas et ne doit pas remplacer le sens clinique et biologique du prescripteur ou du biologiste. Chaque patient est particulier.