Labco s’étend en Grande-Bretagne
Un contrat de 450 millions d’euros sur quinze ans sera donc confié à sa filiale britannique iPP, selon les informations du Figaro. Il s’agit du second dossier remporté par Labco dans le cadre de la privatisation de la biologie hospitalière britannique, les hôpitaux Taunton & Somerset et Yeovil, lui ayant déjà confié les travaux d’analyses biologiques de quelque 500 000 patients. Ce processus britannique de privatisation permet aux hôpitaux d’outre-Manche d’économiser plus de 20 % sur les coûts de la biologie médicale.
Un service d’urgence de biologie sera maintenu dans ces hôpitaux et modernisé par Labco. L’investissement prévu est de l’ordre de 11,9 millions d’euros pour la construction d’une nouvelle plate-forme capable de traiter 12 millions de tests par an, selon les Echos.
En 2013, la Grande-Bretagne ne représentait que 3 % du chiffre d’affaires du groupe mais elle pourrait atteindre les 8 % en 2014, selon Les Echos.
Labco en France
Si l’entreprise française s’est portée candidate à l’appel d’offres britannique, c’est qu’elle est aujourd’hui bridée dans sa croissance en France, avec ses 250 laboratoires déjà acquis, malgré le mouvement de concentration à l’œuvre qui pourrait conduire à l’horizon 2016 au maintien de moins de 500 laboratoires contre 3 800 en 2008. « Il n’est pas possible de détenir de plateaux techniques dans plus de deux territoires de santé contigus », explique son président, Philippe Charrier. Et pour l’instant, aucun hôpital public ne sous-traite ses analyses au privé.
La société a d’ailleurs décidé très tôt de franchir les frontières. Créée en 2004, elle s’est engagée dès 2007 dans une stratégie de développement international avec des acquisitions en Italie et en Allemagne. Avec succès en Grande-Bretagne, qui offre d’excellentes perspectives, et plus de difficulté en Allemagne où Labco a finalement choisi de vendre sa filiale fin 2013.
« Il faut être parmi les deux premiers ou bien se distinguer par l’innovation », a expliqué Philippe Charrier dans une interview aux Echos. Ce n’était pas le cas en Allemagne. « Notre stratégie aujourd’hui n’est plus seulement la croissance géographique, précise-t-il, nous voulons aussi nous renforcer dans les activités à plus forte valeur ajoutée comme les tests de génétique ou la biologie moléculaire. » D’où l’acquisition au premier trimestre 2014 de trois laboratoires spécialisés en Espagne. Une politique appréciée par les fonds d’investissement qui détiennent aujourd’hui 42 % du capital de Labco.
D’après Les Echos et le Figaro
EC