Prévention des maladies infectieuses
Les académies sont rappelé que « Les maladies infectieuses peuvent être divisées en deux catégories : les maladies à prévention vaccinale telles que la rougeole, la rubéole, la poliomyélite, et celles qui, à l’heure actuelle, ne peuvent être prévenues que par des mesures d’hygiène spécifiques, par des médicaments prophylactiques (paludisme) et / ou par des conseils visant à prévenir les comportements à risque (infections à virus Ebola, VIH, VHC). »
« La vaccination est une des plus grandes avancées de la médecine. Elle a permis, il y a quelques décennies, l’éradication de la variole et la chute drastique des cas de poliomyélite dans le monde. »
Les deux académies ont tenu à alerter les professionnels de santé sur plusieurs points :
– les maladies à prévention vaccinale, comme la poliomyélite, continuent à sévir dans les pays en voie de développement qui refusent la vaccination ou dont les conditions politiques / économiques ne permettent pas une couverture vaccinale suffisante ;
– dans les pays industrialisés, la négligence et le rejet de la vaccination par une partie de la population font resurgir des épidémies telles que la rougeole et son cortège de complications allant des plus bénignes au plus graves (pneumonies sévères, encéphalites, décès) ;
– les échanges internationaux favorisent la résurgence d’infections dans les pays où la couverture vaccinale est insuffisante ;
– des fléaux tels que le sida, l’hépatite C, l’infection à virus Ebola, le paludisme restent aujourd’hui privés de réponse vaccinale et témoignent de la fragilité de certains pays à l’égard de nombreux risques épidémiques.
L’Académie des Sciences d’Outre-Mer et l’Académie nationale de Pharmacie rappellent que le bénéfice vaccinal excède très largement les risques inhérents à tout traitement. Elles tiennent aussi à souligner que la vaccination constitue, au-delà d’une protection individuelle, un bénéfice pour la collectivité et que, de plus, elle réduit le coût socio-économique lié aux épidémies.