La biologie médicale, méconnue du grand public
À ce constat, s’ajoute à une méconnaissance de la biologie médicale dans son ensemble. Ainsi, sur les 1 000 individus sondés représentatifs de la population française, si la majorité a une bonne connaissance des prélèvements (99 % connaissent la prise de sang, 98 % le prélèvement d’urine, 93 % le frottis, 95 % le prélèvement des selles et 93 % la biopsie), ils ne sont que 29 % à dire qu’un prélèvement peut permettre de mesurer la glycémie et le diabète, 27 % à citer les lipides et le cholestérol, 14 % les dépistages du cancer et 10 % les maladies sexuellement transmissibles et le VIH.
De plus, la profession de biologiste demeure peu connue des sondés et est rarement utilisée pour désigner la personne qui effectue ou qui est responsable des analyses. Son rôle, ses compétences et ses diplômes sont sous-évalués. Les personnes interrogées ont indiqué à 95 % que le biologiste était un professionnel de santé mais seuls 76 % ont estimé qu’il était important dans le diagnostic (contre 96 % pour le médecin), 66 % qu’il n’échangeait pas avec le prescripteur et 31 % qu’il se contentait de signer les feuilles de résultats.
Alors que la loi sur la biologie médicale au cœur de l’actualité, et que l’accréditation des laboratoires entraîne des bouleversements majeurs dans le paysage de la biologie médicale, les sondés semblent ne pas avoir conscience de ce qu’il se passe dans ce secteur ni même des efforts réalisés par les LBM, en termes de qualité et de rapidité des résultats d’analyses. Au centre du choix de leur laboratoire, arrivent en premier, aux yeux des sondés, des facteurs tels que la commodité, le temps d’attente, l’hygiène et la confidentialité. Gageons qu’il s’agit là simplement d’un manque de communication, tout comme celui, souligné par les sondés, qui entoure la compréhension de leurs résultats.