L’institut de cancérologie de Lorraine et le CHU de Nancy vont réaliser un plateau commun de biopathologie
Ces deux centres accueillent chaque année 8000 nouveaux patients atteints de cancers. Dans le cadre du pôle régional de cancérologie, l’ICL et le CHRU ont déjà optimisé leurs parcours de soins, avec la création de l’institut lorrain de la prostate fin 2012, la mise en place de réunion de consultation pluridisciplinaires (RCP) communes et en oncogénétique. Les deux établissements partagent plusieurs équipements médicaux sur le plateau de Brabois, notamment un robot chirurgical et un appareil d’IRM.
« Ils poursuivent leur collaboration autour d’un projet de plateforme commune de biopathologie pour les patients lorrains atteints de cancer », indiquent les deux établissements dans un communiqué commun. Cette collaboration se traduira à l’horizon 2018 par le regroupement des activités de biologie, d’anatomie et de cytologie pathologiques ainsi que la biologie moléculaire et les tests d’oncogénétique dans un bâtiment commun de près de 8000m2.
L’investissement nécessaire à la réalisation de cette plateforme logistique commune est évalué à 32 millions d’euros. Il sera partagé et le nouveau bâtiment sera installé sur le site de Brabois, à Vandoeuvre-lès-Nancy, entre les deux établissements.E
Thérapie ciblée
La mutualisation des activités de biopathologie des deux établissements permettra de développer la médecine personnalisée, de réaliser des explorations innovantes de génétique moléculaire pour le diagnostic, le pronostic et la recherche en cancérologie. Les thérapies ciblées, traitements adaptés aux caractéristiques moléculaires de la tumeur de chaque patient, sont maintenant utilisées dans plusieurs types de cancers, comme le cancer du sein, le cancer du poumon et le cancer colorectal. Les patients concernés doivent bénéficier de tests de biologie moléculaire réalisés dans des conditions de qualité optimale et dans des délais compatibles avec leur prise en charge, rappelle le communiqué.
La création de ce plateau commun ICL/CHRU « favorisera la nécessaire coordination entre cliniciens, pathologistes et biologistes dans la mise en œuvre des thérapies ciblées et permettra d’anticiper les besoins des patients au niveau interrégional, voire avec les pays frontaliers », indiquent les deux établissements.