Un nouveau test de prédisposition au mélanome disponible à l’AP-HP
Genepredict a passé un accord dans ce sens avec l’Agence générale des équipements et des produits de santé (Ageps). Celui-ci s’étend sur la période 16 juin 2017-31 mars 2019, selon les déclarations du Pr Soufir, co-inventeur du test et oncogénéticien à Saint-Louis et à Paris (hôpital Bichat), à nos confrères de l’Agence de presse médicale.
Résultat du travail de 15 ans sur près de 5000 personnes (patients et contrôles) françaises, italiennes et espagnoles, selon le Pr Soufir, Melapred est un test ADN de prédisposition au mélanome qui repose à la fois des données cliniques et génétiques. Son acceptabilité a été évaluée sur 300 patients de Paris et de Reims. Sa commercialisation a eu lieu en 2015 et son marquage CE en 2016. Il a également été auditionné par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) cette même année.
Melapred permet à un médecin de connaître le score de risque de mélanome d’un patient et d’adapter son suivi en lui proposant une approche personnalisée.
En théorie destiné à tous, son indication a été restreinte après concertation avec l’AP-HP aux patients porteurs de facteurs de risques. Il s’agit de patients immunodéprimés ou greffés, de patients traités par des biothérapies ou une puvathérapie, de patients ayant des antécédents de mélanome, de patients atteints de cancer du pancréas, de patients atteints de maladie de Parkinson, de personnes fortement exposées au soleil au travail et de personnes ayant un comportement à risque.
Le coût de ce test est de 145 euros pour le patient sur prescription de médecins libéraux, « un coût faible comparé à celui de la prise en charge d’un mélanome métastatique », estime le Pr Soufir, qui explique que »les résultats du test permettront aux professionnels de santé de proposer un suivi personnalisé à leurs patients, ainsi qu’une surveillance spécifique et des conseils adaptés. »
Genepredict envisage de déposer un dossier d’inscription du test dans le référentiel des actes innovants hors nomenclature de biologie médicale et d’anacytopathologie (RIHN) en septembre 2018, afin que son test puisse être considéré comme un acte forfaitaire, à la fois pour l’examen clinique et pour le test génétique lui-même.