Nouvelles recommandations du CA-SFM
« Les années 2019-2020 ont été celles de modifications majeures qui impactent considérablement notre (nos) façon(s) habituelle(s) de rapporter nos antibiogrammes » constatent François Jehl et Christian Cattoen respectivement coordonnateur et secrétaire du CA-SFM, en avant-propos. Le rôle du CA-SFM est de déterminer les valeurs critiques qui délimitent les catégories cliniques et de proposer un guide pour la détermination de la sensibilité des bactéries aux antibiotiques en association avec l’Eucast (European committee on antimicrobial susceptibility testing). Ainsi, la version 2020 a vu l’introduction de la notion de Zone d’Incertitude Technique (ZIT), et la version 2021 spécifie la nouvelle définition de la catégorie « I ».
« Il existe toujours 3 catégories cliniques : deux catégories sensibles – sensible à dose standard (S) et sensible à forte exposition (I) – et une catégorie résistante – (R). La nouvelle définition de la catégorie I, dont la terminologie proposée par l’Eucast est « sensible à forte exposition », indique que la probabilité de succès thérapeutique est élevée lorsque l’exposition à l’antibiotique est augmentée » précisent François Jehl et Christian Cattoen. Cette nouvelle définition permet de promouvoir l’utilisation des molécules qui relèvent de cette catégorie « I », et ainsi « d’éviter l’utilisation systématique des seules molécules catégorisées S (par exemple souvent les carbapénèmes) pour les antibiogrammes de souches multi-résistantes » explicitent-t-ils, avant d’affirmer : « Il est de la responsabilité du biologiste d’appliquer cette nouvelle catégorisation clinique et de l’intégrer aux rendus des résultats en ayant pris soin d’en informer les cliniciens de son établissement au préalable ».