Les complications du diabète méconnues des patients
Cette enquête, réalisée en partenariat avec l’Alliance du Cœur, a été conduite en juin dernier auprès de 500 patients diabétiques de type 1 et 2 et 100 professionnels de santé (50 médecins généralistes et 50 diabétologues/endocrinologues). Alors que 97% des médecins déclarent sensibiliser systématiquement leurs patients aux complications possibles de leur pathologie, ces dernières restent inégalement connues des patients, avec 23% d’entre eux ne connaissant aucune des complications possibles. « Nous avons beau donner une information, elle n’est pas toujours comprise par le patient. Tous les créneaux possibles d’information sont importants pour éviter les complications du diabète, encore trop nombreuses aujourd’hui » commente Dr Jacques Franzoni, Médecin généraliste à Raismes (59). Malgré tout, les professionnels de santé constituent la principale source de d’information des patients sur ce sujet pour près de 9 patients sur 10. Viennent ensuite les laboratoires de biologie médicale, cités par plus d’un tiers des patients (34%). « Cette étude révèle le rôle central que jouent les professionnels de santé dans la pédagogie » insiste Marie Pene, Directrice médicale de Roche Diabetes Care France. « Le patient doit être acteur de sa maladie. Informer, dépister, sensibiliser sont nos trois mots d’ordre » ajoute Philippe Thebault, Président de l’Alliance du Cœur.
Les complications du diabète les plus connues des patients sont celles qui touchent les vaisseaux sanguins (hypertension, artériosclérose, accident vasculaire cérébral, etc.) (57% des patients), les pieds (56% des patients) et les yeux (réthinopathie) (55% des patients). Les complications cardiaques ne sont connues que par 44% des patients et seuls 6 patients sur 10 déclarent avoir fait un dépistage de maladies cardiovasculaires. En revanche, informés de l’existence d’analyses médicales permettant d’évaluer s’ils sont à risque cardiovasculaire, plus de 8 patients sur 10 déclarent souhaiter réaliser ces tests, « principalement pour se rassurer » commente Nadia Auzanneau, Directrice générale adjointe en charge des thématiques santé, nutrition et bien-être chez Opinion Way. « Un dépistage précoce est essentiel pour éviter les complications et hospitalisations, et c’est là où le diagnostic biologique prend tout son sens » conclu Mark Osewold, Président de Roche Diagnostics France.