Vaccination anti-Covid-19 et risque de myocardite et péricardite

Cette étude cas-témoin a été réalisée par le groupement d’intérêt scientifique EPI-PHARE à partir des données du Système National des Données de Santé (SNDS) chaînées aux données des systèmes nationaux d’information sur la vaccination contre le COVID-19 (VAC-SI) et sur les tests de dépistage du SARS-CoV-2 (SI-DEP). Toutes les personnes âgées de 12 à 50 hospitalisées en France pour une myocardite ou une péricardite entre le 15 mai et le 31 aout 2021 ont été prises en compte, soit 919 cas de myocardites et 917 cas de péricardites. Ces cas ont été appariés respectivement à 9190 témoins (pour la myocardite) et 9170 témoins (pour la péricardite) de même âge, sexe et département de résidence. Les risques de survenue d’une hospitalisation pour myocardite ou péricardite ont été comparés entre les personnes vaccinées et les personnes non vaccinées.

 

Les résultats confirment les premières analyses menées dans des pays nordiques et aux Etats-Unis : la vaccination par Comirnaty (Pfizer) et Spikevax (Moderna) augmente le risque de myocardite et péricardite dans les 7 jours suivant la vaccination. L’association avec le risque de myocardite apparaît particulièrement marquée chez les jeunes hommes de moins de 30 ans, en particulier lors de la deuxième dose du vaccin Moderna, avec 132 cas de myocardite supplémentaires par million de doses administrées.

 

L’évolution clinique des cas de myocardite et de péricardite apparaît généralement favorable, avec une durée d’hospitalisation de l’ordre de 2 à 4 jours en moyenne, et ces nouvelles données « ne remettent pas en cause le rapport bénéfice/risque des vaccins contre la Covid-19 Comirnaty et Moderna, dont l’efficacité contre les formes graves de Covid-19 est de l’ordre de 90% » rappellent les auteurs.

 

Rapport EPI-PHARE

N.B.S.