Vers un déploiement du dépistage du cancer du poumon ?

Depuis son précédent avis en 2016, dans lequel la HAS (Haute Autorité de Santé) estimait que ‘les conditions de qualité, d’efficacité et de sécurité pour la mise en place du dépistage du cancer broncho-pulmonaire par scanner thoracique faible dose chez les personnes fortement exposées au tabac ou l’ayant été n’étaient pas réunies’, l’analyse de nouvelles données la conduit à actualiser sa position et à recommander « l’engagement d’un programme pilote visant à documenter les prérequis à la mise en place d’un dépistage organisé ». En effet, selon les dernières études, un dépistage par scanner à faible dose chez les personnes fortement exposées au tabac réduirait de la mortalité spécifique de celui-ci.

 

La Has préconise donc que l’INCA (Institut National du Cancer) « engage un programme pilote et soutienne la mise en place des études complémentaires sur la base des recommandations de la HAS en vue d’obtenir les réponses encore manquantes et indispensables à la mise en place d’un programme de dépistage organisé efficace et sûr ». Avant d’initier ce programme pilote, la population cible et la procédure de dépistage devront être définis. L’évaluation du programme portera sur des éléments de santé publique (qualité de vie du malade, diminution de la prise en charge financière de la maladie), la sécurité du programme (risque de surdiagnostic ou de surtraitement, disparités possibles entre machines de scanner), son acceptabilité, les impacts organisationnels et économiques, et enfin les aspects éthiques et sociétaux.

N.B-S