6émes Journées francophones de biologie médicale (JFBM) : un congrès toujours plus ouvert

Pour vous, que représente les JFBM ?

Carole Poupon : ces journées sont pour moi, et je pense pour la plupart des participants, un moment privilégié de convivialité et de partage où, à la fois nous nous retrouvons entre biologistes et à la fois nous nous ouvrons à d’autres horizons. C’est d’ailleurs, le sens de notre session inaugurale, qui cette année accueille des personnalités prestigieuses comme le Dr Jean Léonetti, le maire d’Antibes-Juan les Pins, ancien ministre qui animera une session sur l’éthique, ou encore le champion olympique de natation Alain Bernard qui vient partager son expérience de la résilience et de l’esprit d’équipe dans le sport. De quoi, nous espérons, voire plus loin que notre pratique quotidienne et réfléchir ou recontextualiser nos expériences professionnelles.

Et justement, à propos du cœur de votre métier, y a-t-il une ou des thématiques particulières pour cette 6ème édition ?

C.P.: Non, il n’y a pas réellement de thématique centrale, c’est plutôt une approche commune : les sujets abordés sont volontairement axés sur la pratique. C’est une demande forte de nos congressistes qui viennent aussi pour se remettre à niveau et se former. C’est d’ailleurs pourquoi nous avons réitéré une initiative de l’an dernier, les sessions « pour les nuls » qui permettent à des biologistes qui ont une spécialité de se former à d’autres spécialités pour pouvoir assurer plus facilement des gardes polyvalentes par exemple ou pour faciliter la mobilité professionnelle. Comme les autres biologistes médicaux, du privé, des CHU nous manquons de main d’œuvre, il y a des regroupements, des fusions de services etc. et la polyvalence est alors un atout autant pour le biologiste lui-même que pour permettre à certains services de continuer de fonctionner… Le programme est donc plutôt large et riche pour permettre à tous de trouver ce dont il a besoin.

Qu’y a-t-il comme nouveautés cette année ?

C.P. : Il n’y a pas de choses totalement nouvelles mais nous poursuivons et nous avons enrichi la partie du congrès qui porte sur le fonctionnement du syndicat, l’appropriation des normes ou des questions de management. Des problématiques sur lesquelles les biologistes ne sont pas formés et qui pourtant deviennent incontournables dans nos métiers. En outre, nous poursuivons notre ouverture dans toute la francophonie en accueillant des congressistes du Maghreb, du Liban, de la Belgique ainsi que notre ouverture aux biologistes libéraux ou universitaires. Nous avons par exemple, un atelier en commun avec le syndicat des Biologistes Médicaux autour de l’articulation ville / hôpital.

En parlant de syndicat, justement, le Syndicat National des Biologistes Hospitaliers (SNBH) dont vous êtes l’actuelle présidente a renouvelé son conseil d’administration êtes-vous candidate à votre succession ?

C.P. : Non, je quitte la vie syndicale après 5 mandats au conseil d’administration du SNBH, dont deux présidences. Je préfère passer la main à des plus jeunes car je pense partir bientôt à la retraite ! La nouvelle équipe sera présentée lors de notre assemblée générale du mercredi 11 octobre sur le congrès. Mais je ne doute pas que la passation se fera dans la continuité. Le SNBH continuera d’accompagner ses adhérents dans tous les changements à venir de la biologie hospitalière !