Le dépistage du déficit en DPD ajouté à la NABM
NABM
Le dépistage du déficit en dihydropyrimidine déshydrogénase (DPD) a été ajouté à la liste des actes et prestations pris en charge par l'assurance maladie, selon une publication au Journal Officiel du 31 août.
Ce dépistage doit être réalisé systématiquement avant une chimiothérapie comportant des fluoropyrimidines (5-fluorouracile et capécitabine) afin de limiter la survenue d’effet indésirables graves de ces traitements pouvant être liée à un déficit en DPD chez les patients, selon une recommandation de l’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé) publiée en février 2018.
Des recommandations de l’INCa (Institut national du cancer) et de la HAS (Haute autorité de santé) avaient été publiées en décembre 2018, préconisant de mesurer l’uracilémie, concentration plasmatique de l’uracile, spécifiant que « mesurer sa concentration dans le sang est aujourd’hui la technique la plus fiable pour déterminer si le patient a un déficit complet en enzyme DPD ».
En avril 2019, l’ANSM a modifié les conditions de conditions de prescription et de délivrance du 5-FU et de la capécitabine « afin que leur prescription, leur dispensation et leur administration soient conditionnées à l’obtention des résultats de ce test pour tous les patients ». En parallèle, une fiche d’information à destination des patients a été mis en ligne par la HAS, l’INCa et l’ANSM.
La décision du 23 mai 2019 publiée au Journal Officiel du 31 août 2019inscrit à la liste des actes et prestations pris en charge par l’assurance maladie, le « dépistage d’un déficit en dihydropyrimidine deshydrogénase (DPD) par mesure de l’uracilémie par CLHP » au chapitre 14 Médicaments-toxiques. Cet acte est pris en charge avant tout traitement incluant une fluoropyrimidine et pour les patients n’ayant pas pu bénéficier d’un dépistage pré-thérapeutique, pour effectuer ce dépistage en cas de toxicité sévère, avant la ré-introduction de la fluoropyrimidine.