Arrêt du criblage systématique des prélèvements positifs
En raison des tensions sur l’offre de dépistage due à l’intense circulation virale, la DGS actualise sa doctrine de criblage (DGS Urgent du 06/01/2021). Désormais, un criblage n’est nécessaire que pour un quart des prélèvements RT-PCR positifs avec Ct ≤30.
Le DGS urgent du 06 janvier 2022 vient compléter celui du 17 décembre (2021-DGS Urgent n°131). Depuis le 20 décembre, pour tenir compte de l’émergence du variant Omicron, les mutations recherchées sont les suivantes : E484K (A) + L452R (C) + K417N OU del69/70 OU S371L-S373P OU Q493R (D) et les prélèvements avec un Ct inférieur ou égal à 30 font l’objet d’un criblage systématique. Ce point évolue et« il est désormais demandé aux laboratoires de réaliser un criblage d’au moins 25% (seuil minimal) des prélèvements RT-PCR positifs avec Ct ≤30 ». La sélection doit être aléatoire afin d’assurer « une surveillance des mutations en circulation », et répartie sur l’ensemble des jours de la semaine. La DGS précise que « cette mesure est transitoire et répond à une situation de forte tension ». En conséquence, le dispositif de malus est adapté par l’arrêté publié au JORF n°004 du 6 janvier 2022, texte n°28, le seuil de tests positifs ayant fait l’objet d’un criblage en dessous duquel une baisse de rémunération est appliquée étant fixé à 25% au lieu de 80% (JORF n°0299 du 24 décembre 2021, texte n°60).
Une bonne nouvelle pour la profession
Les représentants de la profession se réjouissent de cette adaptation de la doctrine de criblage. « Il devenait contre-productif de maintenir l’obligation de criblage de 100% des tests PCR positifs et ainsi réduire la capacité de dépistage des LBM » affirme le SDB (Syndicat des biologistes). « Ce taux nous semble déjà inadapté vu le nombre de RT-PCR à réaliser chaque jour, il sera sans doute revu à la baisse » projette le SNBH (Syndicat national des biologistes des hôpitaux). Le syndicat “Les biologistes Médicaux” estime lui aussi qu’il faut “cribler moins pour tester plus“, et va plus loin en affirmant son désaccord avec la stratégie issue des dernières annonces dans un communiqué daté du 6 janvier 2022. A cette occasion, le syndicat dénonce également les performances des autotests « peu évalués en vie réelle, notamment sur les nouveaux variants, et de performance médiocre », la suppression du test RT-PCR à J6, et propose de « simplifier le schéma de dépistage en enlevant la séparation vaccinés et non vaccinés par exemple », tout en pointant les conditions « de fatigue extrême » dans lesquels travaillent actuellement les biologistes médicaux et personnels des laboratoires.