Une forte baisse du dépistage du VIH en 2020

Le nombre de découverte de séropositivité VIH en 2020 a diminué de 22% par rapport à 2019, du fait de la pandémie, selon les chiffres publiés par Santé publique France à l’occasion de la journée mondiale de lutte contre le sida, le 1er décembre.

Publié le 03 décembre 2021

Une forte baisse du dépistage du VIH en 2020

Avec 5,2 millions de sérologies VIH réalisées par les laboratoires de biologie médicale, l’activité de dépistage du VIH, qui avait augmenté entre 2013 et 2019, a diminué de 14% entre 2019 et 2020. En conséquence, le nombre de découvertes de séropositivité VIH en 2020 a diminué de 22% par rapport à 2019. « La diminution du nombre de diagnostics d’infection à VIH est principalement expliquée par la diminution du recours au dépistage en 2020, notamment lors du 1er confinement. Elle pourrait également être due à une moindre exposition au VIH liée aux mesures de distanciation sociale » explique Florence LOT, direction des maladies infectieuses de Santé publique France. Fait préoccupant, 30% des infections à VIH ont été découvertes à un stade avancé de l’infection, ce qui signifie une perte de chance en termes de prise en charge individuelle et un plus fort risque de transmission du virus. 2

Une baisse du dépistage a également été observée en 2020 pour trois IST bactériennes (infections à Chlamydia trachomatis (Ct), gonococcie et syphilis), de l’ordre de 6% en secteur privé, et atteignant 30% dans Centres gratuits d’information, de dépistage et de diagnostic (CeGIDD), pour partie fermés pendant le premier confinement.
Dans ce contexte, Santé publique France rediffuse la campagne « Vivre avec le VIH, c’est d’abord vivre » qui a pour objectifs de lutter contre les stigmatisations et inciter au dépistage.  « La prise en charge précoce du plus grand nombre de personnes infectées par le VIH est un enjeu de santé publique de première importance. Se faire dépister est crucial pour réduire le délai entre infection et diagnostic et accéder au plus tôt aux traitements pour un bénéfice à le fois individuel et collectif » rappelle Pr Geneviève Chêne, Directrice générale de Santé publique France.

 

BEH n°20-21 (30 novembre 2021)
Bulletin de santé publique VIH-IST. Décembre 2020.

N.B.S.