Covid-19 : troisième cause de décès en 2020

69 238 décès directement liés au Covid-19 ont été recensés en 2020, ce qui en fait la troisième cause de décès derrière les tumeurs et les maladies cardio-neurovasculaires.

N.B-S., publié le 15 décembre 2022

Covid-19 : troisième cause de décès en 2020

Selon une enquête menée par la Direction de la recherche, des études et de l’évaluation des statistiques (DREES), le Centre d’épidémiologie des causes médicales de décès de l’Inserm (CépiDc-Inserm) et Santé Publique France (SPF), publiée en décembre 2022*, le Covid-19 est directement responsable de 10,4 % des décès en France en 2020, ce qui en fait la troisième cause de décès derrière les tumeurs (25,6 %) et les maladies cardio-neurovasculaires (20,2 %). Un peu plus de la moitié des 69 238 victimes du virus avaient 85 ans ou plus (56,8 %), alors que les moins de 65 ans ne représentent que 4 301 décès (6,2 %). Pour près de 86,5 % des décès dus au Covid-19, au moins une comorbidité ou complication a été identifiée, cette proportion montant à 93,4 % chez les moins de 65 ans. Si le Sars-CoV-2 a tué sensiblement autant d’hommes (35 077) que de femmes (34 161), à âge égal les hommes ont fait face à une mortalité deux fois supérieure par rapport aux femmes. « Cette surmortalité des hommes par rapport aux femmes n’est pas spécifique au Covid-19 mais concerne la plupart des causes de décès, elle est néanmoins légèrement plus marquée pour le Covid-19 », précise la publication. La mortalité due au Covid-19 est plus importante en Île-de-France, dans le Grand-Est et en Auvergne-Rhône-Alpes.

En parallèle, en 2020, le taux de mortalité pour les causes autres que la Covid-19 a baissé, ce qui porte à 47 000 le nombre de décès en excès en 2020 par rapport aux années précédentes. « Une partie de cette baisse pourrait s’expliquer par le fait que certaines personnes qui seraient décédées dans l’année en raison de ces maladies ont pu décéder, à la place, d’une infection au SARS-CoV-2. Par ailleurs, les mesures de prévention accompagnant la gestion de la crise sanitaire ont pu avoir un effet protecteur, expliquant en partie la baisse observée de la mortalité par maladies respiratoires (grippes, pneumonies, maladies des voies respiratoires inférieures) ou infectieuses (tuberculose, hépatite virale, et sida dans une moindre mesure) ainsi que par accidents de transport », expliquent les auteurs.

*DREES Études et Résultats  n° 1250 décembre 2022.

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