Les doses de rappel des vaccins monovalents à ARNm efficaces contre le risque d’hospitalisation
Une nouvelle étude de pharmaco-épidémiologie menée par EPI-PHARE démontre l’efficacité des doses de rappels des vaccins monovalents à ARNm Comirnaty (Pfizer-BioNtech) et Spikevax (Moderna), contre le risque d’hospitalisation pour Covid-19 lié aux variants Omicron BA.4 et BA.5, même si cette protection diminue dans le temps.
Le Groupement d’Intérêt Scientifique EPI-PHARE ANSM-Cnam publie le 21 février un rapport d’étude intitulé « efficacité des doses de rappel vaccinal sur le risque d’hospitalisation pour COVID-19 en période de circulation des sous-lignages BA.4 et BA.5 du variant Omicron ». Une précédente étude publiée en juillet 2022 avait montré une efficacité à plus de 80% de la première dose de rappel par un vaccin à ARNm contre les hospitalisations pour Covid-19 pour les personnes de plus de 18 ans en période de circulation du variant Delta et Omicron BA.1. Cette nouvelle étude cas-témoin porte sur la période de prédominance des sous-variants Omicron BA.4 et BA.5. Elle a été réalisée à partir des données de plus de 99% des individus hospitalisés pour Covid-19 en France entre le 1er juin et le 15 octobre 2022, issues du Système national des données de santé (SNDS), soit 38 839 personnes. Elle met en évidence que l’efficacité additionnelle d’une dose de rappel des vaccins monovalents à ARNm Comirnaty (Pfizer-BioNtech) et Spikevax (Moderna) (3ème, 4ème ou 5ème dose) est estimée à 69% dans les deux premiers mois suivant l’injection. Cette efficacité diminue au cours du temps, passant de 55% entre deux et quatre mois, à 30% entre quatre et six mois puis à 22% six mois après la primo-vaccination. L’efficacité additionnelle du deuxième rappel vaccinal (4ème dose) par rapport au premier rappel (3ème dose) est estimée à 44%. « Pendant la période de prédominance des sous-variants Omicron BA.4 et BA.5, les doses de rappel des vaccins monovalents sont restés efficaces pour protéger contre le risque d’hospitalisation pour Covid-19. Cette protection diminue dans le temps mais l’efficacité est d’autant plus importante que le nombre de doses reçues est élevé ou que la dernière dose est rapprochée de la précédente » concluent les auteurs.