71 cas d’encéphalites à tiques notifiés depuis 2021
Les infections par le virus de l’encéphalite à tique (virus TBE) sont sur la liste des maladies à déclaration obligatoire depuis mai 2021. Santé Publique France publie les chiffres obtenus en mai 2023. Sur les 71 cas recensés, la moitié sont survenus entre mai et juillet.
Le virus de l’encéphalite à tique (TBE), est un Flavivirus transmis à l’humain par la piqûre d’une tique infestée, essentiellement du printemps à l’automne. Une augmentation de la circulation du virus en Europe du Nord et de l’Est étant observée, cette maladie a été inscrite sur la liste des maladies à déclaration obligatoire (MDO) en mai 2021 en France. Le 7 juillet 2023, Santé Publique France publie un premier bilan des cas recensés.
14 cas recensés en Haute-Savoie
Les zones de plus forte circulation du virus sont la Haute Savoie, le Haut-Rhin et le Bas-Rhin, et la région Auvergne Rhône-Alpes. « De façon inattendue, le département ayant rapporté le plus de cas au cours de ces deux années est la Haute Savoie, alors que la reconnaissance du virus y est beaucoup plus récente qu’en Alsace. La région Auvergne-Rhône Alpes est dorénavant une zone importante de circulation du virus, avec des massifs particulièrement à risque, tels que le Forez. La zone de circulation du virus atteinte au sud l’Ardèche, département qui devrait faire l’objet d’une vigilance particulière » analyse Santé Publique France.
Des signes neurologiques observés dans 90% des cas
Sur les 71 cas notifiés, 94% ont été hospitalisés. Tout âge confondu, 37% des cas ont présenté une méningite, 38% une encéphalite, 13% une méningo-encéphalite et 3% une encéphalomyélite. 86% des cas étaient dus à des infections acquise sur le territoire national et 14% avaient été infectés dans des pays à risque. Seuls 15% des cas exerçaient des professions les exposant particulièrement à des piqures de tiques.
« La surveillance de ces infections dans les années à venir montrera si la zone de circulation du virus continue à s’étendre. Cette dynamique souligne la nécessité de se protéger contre les piqures de tiques en cas de travail ou de loisir en tous lieux » résume Santé Publique France
Borréliose de Lyme : connaissances et comportements de la population
À l’occasion de la journée de sensibilisation aux maladies vectorielles liées aux tiques le 25 mai dernier, Santé publique France a le point sur les perceptions et comportements de la population face à cette maladie.
Des événements ont été organisés dans toute la France pour informer sur les maladies transmises par les tiques. L’occasion pour Santé publique France de rappeler les résultats de son enquête nationale publiés dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) du 22 février 2022. En France, la borréliose de Lyme est une préoccupation majeure avec l’un des taux d’incidence les plus élevés (avec 71 cas pour 100 000 habitants en 2021). L’Est et le Centre de la France sont particulièrement touchés à l’inverse de l’Ouest et du Sud-Est Méditerranéen. Si 8 Français sur 10 ont entendu parler de cette maladie, seuls 53 % déclaraient vérifier leur corps après un risque d’exposition et seules les deux tiers des personnes piquées utilisaient un tire-tique ou une pince fine. En 2019, 42 % des personnes interrogées se sentaient bien informés sur la maladie par rapport à 28 % en 2016. De nombreuses lacunes persistent en matière de prévention et de protection individuelle. Des efforts continus de sensibilisation et de prévention pour améliorer la connaissance et l’utilisation des moyens de protection doivent être mis en place et renforcés par les professionnels de santé.