Les déserts médicaux sont-ils des déserts biologiques ?
À l'instar de la pénurie de médecins généralistes ou d'autres spécialités médicales et paramédicales, y a-t-il des territoires désertés par les biologistes médicaux ? L'émiettement de la profession ne facilite pas cette analyse, mais, face à une démographie en déclin et une pyramide des âges défavorable, quelques études se sont penchées sur la question.
Tous les ans, dans son panorama de la démographie pharmaceutique, l'Ordre des pharmaciens égrène quelques indices et quelques cartes sur le sujet. Conclusion : la densité moyenne de biologistes médicaux est de 7,22 pour 100 000 habitants et la population française se situe à moins de 30 minutes en voiture d'un laboratoire de biologie médicale (LBM). Le maillage territorial est donc aujourd'hui préservé. Cependant, cette analyse est globale ; dès lors que l'on descend à l'échelle du département, certaines disparités se font jour.
La diagonale du vide
En effet, la densité varie de 1,4 pharmacien biologiste pour 100 000 hab. dans l'Indre jusqu'à 31 à Paris. Dans plus de la moitié des départements, les plus de 55 ans représentent plus de 50 % des praticiens. De plus, ce n'est pas parce qu'il y a des biologistes que la population y a accès : si on s'intéresse aux sites, la carte laisse apparaitre la classique diagonale du vide* du sud-ouest au...
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