Une diminution de l’effectif des pharmaciens biologistes de 16% depuis 2009
L’Ordre national des pharmaciens publie son panorama annuel de la démographie de la profession. L’effectif de la section G continue sa décroissance avec 6 673 pharmaciens biologistes recensés au 31 décembre 2022 (contre 6 760 l’année précédente).
Ce panorama montre que, dans la continuité des années précédente, l’effectif des pharmaciens et médecins biologistes continue de baisser, avec 6 673 pharmaciens biologistes recensés au 31 décembre 2022 et 3 184 médecins actifs selon les données transmises par le Conseil national de l’Ordre des médecins, ce qui porte à 9 857 le nombre de biologistes médicaux en exercice (68% de pharmaciens contre 32% de médecins). Depuis 2009, l’effectif de pharmaciens biologiste à baissé de 16,4%, ce qui représente une perte de 1314 pharmaciens biologistes. En 2022, 539 postes de biologistes médicaux en centre hospitalier sont vacants.
Le nombre de postes d’interne en augmentation, mais toujours insuffisant
Le nombre de postes d’interne en biologie médicale augmente constamment depuis dix ans pour les étudiants en pharmacie, passant de 140 en 2013-2014 à 202 en 2022-2023. Chaque année, la totalité de ces postes sont pourvus, contrairement à ceux proposés aux étudiants en médecine. Sur les 107 proposés en médecine cette année, seuls 77% ont trouvé preneur, ce qui est le chiffre le plus bas depuis 2013. Au total, le nombre de postes ouverts pour l’internat de pharmacie de biologie médicale est de 228 la rentrée 2023-2024, du fait du transfert des postes non pourvus par les étudiants en médecine. Les principales régions d’affectation sont l’Ile-de-France (12 %), l’Auvergne-Rhône-Alpes (12 %) et la Nouvelle-Aquitaine (10 %).
« En 2022, il y a eu 113 primo-inscrits et 300 pharmaciens radiés, soit un solde négatif de 187. Malgré la hausse du nombre de places offertes au concours d’internat, celle-ci reste insuffisante pour assurer le renouvellement de la profession » déplore Philippe Piet, président de la section G.
Un maillage territorial globalement préservé
En 2022, on compte 4914 sites de laboratoire en France métropolitaine, soit une évolution de 3,2% par rapport à 2021. Le nombre de sites dans les établissements de santé publics a augmenté de 8 %, passant de 854 à 920. Plus de quatre sur cinq sites sont exploités par des sociétés privées, majoritairement en SEL (sociétés d’exercice libéral). Depuis 2010, le nombre de SEL a diminué 68 % au niveau national, passant de 1 228 en 2010 à 399 en 2022. 79 d’entre elles ont des participations dans d’autre SEL.
Si la majeure partie de la population se situe à moins de 30 minutes en voiture de l’un de ces sites, des zones « blanches » situées à plus de 15 km de tout lieu d’examen existent toujours. La majeure partie d’entre elle est observée dans une diagonale Nord-Est / Sud-Ouest, couvrant le Grand Est, une partie de la Bourgogne-Franche-Comté, du Centre-Val de Loire, de l’Auvergne-Rhône-Alpes, de la Nouvelle-Aquitaine, de l’Occitanie, l’arrière-pays de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, l’intérieur de la Bretagne et de la Corse.
REPERES :
6 673 pharmaciens biologistes
Répartition public/privé : 41% public ; 59% privé
Age moyen : 49,5 ans ; 60% de femmes3184 médecins biologistes actifs
Répartition public/privé : 47,7% public ; 49,9% privé, 2% Mixte
Age moyen des actifs : 50,4 ans
Source : démographie des pharmaciens biologistes – Ordre national des pharmaciens