Orthopoxvirus : des stratégies adaptées au niveau d'urgence
La HAS recommande de constituer des stocks de vaccins antivariolique de troisième génération afin de pouvoir apporter une réponse gradée aux niveaux d'urgences potentiels.
La HAS (Haute Autorité de Santé) met à jour sa stratégie vaccinale de lutte contre les orthopoxvirus. Elle recommande début janvier suite à une saisine de la DGS (Direction générale de la santé) de “constituer des stocks stratégiques de vaccins antivarioliques de 3e génération, suffisants pour permettre la mise en place rapide d’une campagne de vaccination réactive, y compris à large échelle si le niveau de menace le justifie“.
Une réponse graduée
La HAS préconise une stratégie graduée en fonction du niveau d’urgence. Tout d’abord, ouvrir la possibilité de vaccination sur la base du volontariat aux personnels de santé, même en l’absence de menace spécifique. Dès les premiers cas sur le territoire, la HAS recommande “le déploiement de la vaccination des intervenants de première ligne et la mise en place d’une vaccination en anneaux autour des cas”. En cas d’épidémie de mpox, l’institution indique la nécessité de la mise en place “d’une stratégie de vaccination post-exposition pour les personnes adultes contacts à risque d’exposition au virus de mpox“. Si les cas sont nombreux et simultanés, “la vaccination préventive des personnes à haut risque d’exposition et des personnels de santé amenés à prendre en charge, diagnostiquer, traiter, ou vacciner des cas ou des personnes-contact” doit être considérée. Enfin, dans le cas d’une épidémie de variole ou de mpox, la HAS précise “qu’en cas de tension d’approvisionnement, la vaccination intradermique, qui nécessite une dose de vaccin 5 à 10 fois inférieure à la voie sous-cutanée, est une option à envisager“.