Tuberculose et mycobactérioses : des tests moléculaires, oui, mais pas uniquement
Les techniques de biologie moléculaire, telles que la PCR, ne permettent pas de s’affranchir des techniques officiellement recommandées pour le diagnostic de la tuberculose et des mycobactérioses alertent la SFM et le CNR des Mycobactéries et de la Résistance des mycobactéries aux antituberculeux.
« Dans l’état actuel des connaissances et des techniques disponibles, une stratégie de diagnostic des infections par les mycobactéries reposant uniquement sur la PCR n’est pas recommandée » préviennent les membres du groupe de travail de Mycobactériologie Médicale de la Société Française de Microbiologie (SFM) et du Centre National de référence des Mycobactéries et de la Résistance des mycobactéries aux antituberculeux dans un communiqué daté du 12 avril. En effet, si ces tests moléculaires sont devenues incontournables dans le diagnostic de la tuberculose et des mycobactérioses, elles ne permettent pas de s’affranchir des techniques officiellement recommandées par le Référentiel en microbiologie médicale (REMIC) 2022, telles l’examen direct des prélèvements au microscope et l’isolement des mycobactéries en culture. « Réaliser uniquement une PCR en cas de suspicion de tuberculose ou de mycobactériose représente une perte de chance considérable pour les patients » affirment les auteurs qui rappellent « à l’ensemble des biologistes impliqués dans le diagnostic de la tuberculose et des infections à mycobactéries la nécessité de se conformer aux recommandations en vigueur ».