Biochimie : Quelques pièges analytiques à surveiller
Les erreurs analytiques, devenues de plus en plus rares avec l'amélioration des processus en biochimie, représentent toujours 10 % des erreurs totales entachant les dossiers des laboratoires. Illustrations de cas pratiques avec le docteur Charles Lefèvre, du laboratoire de biochimie-toxicologie du CHU de Rennes, qui anime le groupe de travail « Sources d'erreurs en biologie clinique » au sein de la Société française de biologie clinique (SFBC).
Alors que, historiquement1, les erreurs au laboratoire de biochimie étaient plutôt analytiques (la première publication à en faire mention, en 1947, évoque un taux de 15 % de résultats rendus qui sont faux, en majeure partie à cause d'erreurs analytiques), les programmes de contrôles de qualité et les évolutions technologiques et pratiques ont permis de les réduire drastiquement. Dans le courant des années 1990 à 2000, cette robustesse analytique acquise a permis de s'intéresser aux autres types d'erreurs, dites « extra-analytiques ». Plus récemment encore, une vision plus large évoque les « erreurs en biologie clinique », avec l'inclusion des phases pré-pré- et post-post-analytiques et une approche souhaitant se centrer sur le patient. « Cette vision perdure aujourd'hui avec, en plus, une dimension de mésusage des examens biologiques et, possiblement, de mauvaises interprétations, explique le docteur Charles Lefèvre. On évoque...
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