La biologie délocalisée, au plus près du terrain
Répondre à l'urgence dans les délais impartis lorsque le besoin clinique ne peut être satisfait au laboratoire est la raison d'être de la biologie délocalisée. En établissement de santé ou lors d'un transport sanitaire médicalisé, les usages des EBMD (examens de biologie médicale délocalisée) sont très réglementés, même s'il est question d'étendre leurs lieux d'autorisation. Plusieurs expérimentations sont en cours dans le cadre de l'article 51 de la Loi de financement de la Sécurité sociale, tel le " Test-to-treat " pour le dépistage de l'hépatite C. Et les perspectives sont nombreuses, terrain de prédilection des start-up, parmi lesquelles le diagnostic de la tuberculose dans les pays en voie de développement...
Nadia Bastide-Sibille ; Valérie Devillaine ; Benjamin Robert, publié le 31 octobre 2021
La biologie délocalisée, quel cadre pour quels usages ?
La biologie délocalisée permet de répondre à un besoin clinique hors les murs du laboratoire, tout en maîtrisant les risques. Tour d'horizon des besoins et de la réglementation à l'hôpital comme en ville.
Lorsqu'un besoin clinique ne peut pas être satisfait dans un laboratoire de biologie médicale dans les délais impartis, se pose la question de l'utilisation de la biologie délocalisée. Cela concerne donc majoritairement la biologie d'urgence, qu'elle soit absolue (gaz du sang), relative (dosage de la troponine) ou organisationnelle (par exemple, nécessité de reconvoquer un patient pour une hémoglobine glyquée dans un service de diabétologie). « Il existe trois niveaux de biologie délocalisée : les EBMD (examens de biologie médicale délocalisée), qui sont soumis à l'accréditation selon la norme 22870, et supervisés par un biologiste, les Trods (Test rapide d'orientation diagnostique),...