Toxicologie : Pièges humains, pièges analytiques
Discipline le plus récemment entrée dans le champ de la biologie médicale, la toxicologie est celle qui est la plus susceptible d'avoir des suites médicolégales, après une prise en charge médicale. Tour d'horizon de quelques pièges en situations habituelles au laboratoire non spécialisé en toxicologie, avec le docteur Jérôme Grosjean, pharmacien biologiste au CH Métropole Savoie et expert en toxicologie auprès de la cour d'appel de Chambéry.
« Si les techniques peuvent être les mêmes, l'origine de ce que l'on dose varie, entre la biochimie et la toxicologie ; pour la première, ce sont les endobiotiques, pour la seconde les xénobiotiques, rappelle le Dr Jérôme Grosjean. Puisqu'ils sont naturellement absents du corps, celui-ci cherche à les éliminer et non à les réguler. Ces xénobiotiques sont actifs à de très faibles doses, comme des hormones par exemple, de l'ordre du ng/mL. » Le clinicien suspecte classiquement l'ingestion ou l'administration de trois types de substances : de l'alcool, des stupéfiants et des médicaments. Différentes situations peuvent se présenter au laboratoire, sur demande de cliniciens ou de patients : une recherche de stupéfiants, un screening toxicologique large ou une confirmation de soumission chimique, ce qui s'est beaucoup développé récemment dans des laboratoires de ville. Il s'agit principalement d'analyses demandées pour « montrer...
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