Diabète T2 : une augmentation des monocytes signe un risque cardiovasculaire plus élevé

Les personnes atteintes de diabète de type 2 présentent davantage de risque de développer une maladie cardiovasculaire, le taux de monocyte pourrait être utilisé comme un biomarqueur d'un sur-risque

Laurent Feneau, publié le 13 février 2024

Diabète T2 : une augmentation des monocytes signe un risque cardiovasculaire plus élevé

Une équipe scientifique*, dirigée par le chercheur Inserm Nicolas Venteclef, a identifié un nouveau marqueur pronostic de risque cardiovasculaire chez les personnes atteintes de diabète de type 2. Elle vient donc de publier dans Circulation Research le résultat d’une étude montrant que la quantité de globules blancs circulant dans le sang – ainsi que les sous-types – est associée au risque d’accident vasculaire cérébral et d’infarctus du myocarde à dix ans. Ainsi, les personnes atteintes de diabète de type 2 présentent environ deux fois plus de risques de développer une maladie cardiovasculaire associée à l’athérosclérose.

Un nombre de monocytes supérieur

Cette dernière est une maladie caractérisée par la présence de plaques le long de la paroi des artères, susceptibles de se rompre et d’obstruer le flux sanguin. Il était jusqu’alors difficile d’identifier les sujets les plus à risque. D’où l’importance de trouver un nouveau facteur prédictif pour cette population spécifique. C’est chose faite grâce à un travail effectué sur trois cohortes de patients. Résultat, les chercheurs ont pu mettre en évidence que les personnes atteintes de diabète T2 qui ont un nombre de monocytes supérieur à un certain seuil (0,5 x 109/L) auraient un risque cinq à sept fois plus élevé d’événement cardiovasculaire dans les dix ans, par rapport à celles ayant un nombre de monocytes inférieur à ce seuil. L’équipe a déposé un brevet fin 2023 et continue de travailler autour de cette découverte, pour améliorer la prévention et le dépistage des malades.

*Les chercheurs de l’équipe sont issus de l’Inserm, de l’Université Paris Cité et du CNRS à l’Institut Necker Enfants malades.

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