« Je fonde beaucoup d'espoirs sur l'analyse du métabolome »
Et si la métagénomique, l'analyse des séquences des microorganismes du microbiote, n'était pas le seul horizon clinique ? Hubert Vidal, directeur de recherche à l'Inserm, recommande de ne pas perdre de vue la physiologie et de garder un œil sur la métabolomique, l'analyse des composés produits par le microbiote.
Pourquoi devrions-nous nous intéresser à la métabolomique du microbiote ?
Hubert Vidal : Aujourd'hui, la recherche essaie toujours de comprendre comment le microbiote a un impact sur la santé et le métabolisme. La masse d'information génétique est un challenge à intégrer, alors que la médecine sait exploiter l'information liée à une seule molécule. Je pense que les tests sur les métabolites se développeront beaucoup plus rapidement que ceux de métagénomique. Par exemple, le microbiote pulmonaire a rapidement montré son intérêt durant la pandémie de Covid. Les personnes infectées par le SARS-Cov2 présentent une dysbiose avec un enrichis- sement en pathogènes opportunistes comme Acinetobacter baumannii et Candida spp. Or, cette dysbiose peut être vérifiée par la recherche en spectrométrie de masse de biomarqueurs, des acides gras spécifiques, dans l'air expiré. Ces techniques...
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