Sclérose en plaques, sur la piste auto-antigénique

La découverte des molécules déclenchant la réponse auto-immune dans la pathogenèse de la sclérose en plaques dessine une prise en charge personnalisée de la maladie, structurée par l'analyse des profils biologiques individuels.

Agnès Vernet, publié le 20 septembre 2022

Sclérose en plaques, sur la piste auto-antigénique
Serait-on enfin capable de cibler l'origine physiopathologique de la sclérose en plaques (SEP) ? C'est ce que promettent les recherches sur les auto-antigènes. Ces molécules ou parties de molécules seraient à l'origine de la réponse auto-immune de la pathologie neurodégénérative, en association avec un contexte génétique, environnemental et des habitudes de vie. « On pense qu'une reconnaissance anormale de certaines protéines ou molécules ferait dévier le système immunitaire et conduirait à l'inflammation chronique », explique le professeur Jérôme De Sèze, chef du service Maladie inflammatoire du système nerveux du CHRU de Strasbourg. Les auto-antigènes peuvent être des molécules endogènes ou exogènes. Par exemple, une étude récente, s'appuyant sur une cohorte de 10 millions de militaires américains, a établi une forte association entre l'infection par le virus Epstein-Barr et le risque de développer une sclérose en...

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