Covid Long : Les séquelles organiques persistent sur le long terme
Le Covid long semble affecter de nombreux organes, au-delà du système respiratoire. Une étude récente menée par le "Post-hospitalisation COVID-19 study” s'est intéressée aux conséquences de cette maladie sur plusieurs organes à travers l'imagerie par résonance magnétique (IRM). Les résultats démontrent la persistance de lésions 5 à 6 mois après hospitalisation.
Le Covid-19 persistant, ou Covid long, a été défini fin 2021 par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Il se caractérise par des symptômes qui persistent au-delà de 4 semaines après la date présumée de contamination et qui ne peuvent pas être attribués à une autre maladie.
Cette forme persistante de la COVID semble affecter de nombreux organes, en plus du système respiratoire. C’est dans ce contexte qu’une étude, menée par les chercheurs du « Post-hospitalisation COVID-19 study« , a cherché à évaluer les anomalies multi-organiques chez des patients ayant contracté la COVID, 5 ou 6 mois après leur hospitalisation. Des individus n’ayant jamais contracté la COVID ont également été inclus en tant que groupe témoin pour cette étude.
Le COVID long : la résultante de lésions multi-organique persistantes
L’étude a utilisé l’imagerie par résonance magnétique (IRM) pour examiner plusieurs organes, dont les poumons, le cœur, le cerveau, le foie et les reins, chez des adultes âgés de plus de 18 ans au Royaume-Uni.
Jusqu’à présent, cette approche multi-organes n’avait été utilisée que dans une seule autre étude, et aucune étude de suivi multi-organes n’était disponible pour les patients post-hospitalisés à 5 ou 6 mois après leur hospitalisation.
Près d’un patient sur trois précédemment hospitalisé en raison du Covid-19 présente des lésions multi-organiques. Un nombre significativement plus élevé d’anomalies aux poumons, au cerveau et aux reins est révélé par l’IRM. En revanche, le cœur et le foie semblent plus résilients à ces lésions. Ces anomalies sont étroitement liées à des problèmes de santé physique et mentale persistants.
Ces conclusions mettent en lumière le rôle crucial de l’imagerie multi-organique dans la surveillance et les interventions thérapeutiques. L’étude souligne également la nécessité d’un suivi attentif, en particulier pour les patients plus âgés, ceux ayant souffert d’une forme sévère de la maladie et ceux présentant plusieurs affections sous-jacentes.
Des résultats qui demandent à être complétés
Il est important de noter que cette étude comporte certaines limites, notamment la petite taille de l’échantillon. De plus, les résultats se limitent aux patients atteints de variantes non-Omicron du SRAS-CoV-2.
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