Une première journée nationale pour mettre en avant les cancers du cerveau
Cinq associations de patients dédiées aux personnes souffrant de cancers du cerveau lancent la toute 1ère Journée nationale du Cancer du cerveau en France le 7 décembre 2023. Des cancers pour lesquels de nombreuses études cliniques sont en cours, notamment sur les glioblastomes.
Cinq associations de patients dédiées aux personnes souffrant de cancers du cerveau – l’Association pour la Recherche sur les Tumeurs Cérébrales-ARTC, l’ARTC Sud, Oligocyte Bretagne Ouest, Des Etoiles Dans La Mer-Vaincre le Glioblastome, et Plus cérébrale que nous tumeur – lancent la 1ère Journée nationale du Cancer du cerveau en France le 7 décembre 2023.
Informer, sensibiliser
Soutenue par les laboratoires Novocure, GlioCure et Hemerion Therapeutics, l’objectif de cette journée est d’une part de rassembler tous les acteurs de la prise en charge des cancers du cerveau afin de faire le point sur leurs perspectives de la recherche et du parcours de soins, et d’autre part de sensibiliser le grand public ainsi que l’ensemble des acteurs de la santé et des décideurs aux enjeux liés à ces cancers peu connus du grand public.
Les glioblastomes, tumeurs agressives
Parmi les tumeurs primitives du cerveau, les plus fréquentes sont les gliomes (30% des cas). Ils regroupent les tumeurs plus ou moins infiltrantes nées à partir des cellules gliales (astrocytes ou oliogdendrocytes). On les classe selon leur degré de sévérité. Les glioblastomes sont les gliomes de grade IV pour lesquels le pronostic est réservé. A eux seuls, les glioblastomes représentent la majorité des gliomes et approximativement 20 % des tumeurs primitives cérébrales*.
On estime qu’environ 3 500 nouveaux cas de glioblastome sont diagnostiqués en France chaque année. Touchant majoritairement l’adulte, il est plus fréquent chez l’homme que chez la femme. 70 % des cas concernent des personnes de 45 à 70 ans et l’âge moyen au diagnostic est de 63 ans pour les hommes et de 66 ans pour les femmes.**
Traitement des glioblastomes
Selon la localisation et l’étendue de la tumeur, un acte de chirurgie peut venir retirer la masse tumorale, à la fois pour ralentir/arrêter son évolution et éventuellement pour décompresser le cerveau. En adjuvant radiothérapie et chimiothérapie sont couramment utilisés. Aujourd’hui de nombreuses études cliniques testent des alternatives thérapeutiques et de nouvelles molécules : immunothérapie, électrostimulation etc. Nous développons ici un exemple des espoirs de traitements des glioblastomes.
L’anticorps NoV-2
A l’occasion de cette première journée nationale des cancers du cerveau, l’association Les Etoiles dans la mer, met en avant la société Theranovir en lui remettant un chèque de 30 000 euros pour financer le développement de son traitement curatif contre les glioblastomes. Theranovir étudie l’action de l’anticorps anti-NRP-1 (NOV2) qui cible la voie de signalisation du complexe Leptine-induit (NRP-1/OBR) qui s’exprime sur les cellules tumorales (souches et non souches) et sur les cellules du microenvironnement. Il est proposé comme thérapie ciblé en combinaison avec les inhibiteurs des checkpoints immunitaires (ICI) et en réponse aux échecs thérapeutiques des chimiothérapies et Radiothérapies. L’anticorps NOV2 a un mode d’action inédit dans le domaine des thérapies anticancéreuses. Il a la capacité de rentrer via sa cible dans le noyau des cellules cancéreuses et d’induire la dégradation de leur ADN sans effet génotoxique significatif sur les cellules normales du sang (PBMC) et d’activer la réponse immune anti-tumorale. Ce mode d’action unique pour un anticorps anticancéreux, ouvre de nouvelles perspectives d’exploration de NOV2 dans les tumeurs cérébrales exprimant la cible NRP-1/OBR.
*données issues de brochure de l’ARC sur les cancers du cerveau
**Données Roche