Ségur du numérique : Pas de forfait pour les bio ?

Dans un communiqué du 20 juin, les quatre syndicaux de biologistes (SDBio, Les Biologistes Médicaux, SLBC, SNMB) et trois organisations de biologistes hospitaliers (SNMBCHU, SNBH, FNSPBHU) cosignent un appel pour l'instauration d'un forfait numérique pour les biologistes. Un système de financement qui existe pour d'autres professions de santé mais pas pour les biologistes.

Sophie Hoguin, publié le 27 juin 2024

Ségur du numérique : Pas de forfait pour les bio ?

Le communiqué explique que « la mise en œuvre des nouveaux outils numériques nécessite une implication forte de la profession pour le paramétrage des comptes rendus, la codification des résultats en LOINC, l’ajout de la nomenclature UCUM, etc. »

Inégalité de traitement

De plus, « le programme Ségur permet de financer les développements des éditeurs pour le compte des professionnels de santé. Ce mode de financement novateur est complété par un financement à l’usage pour la médecine de ville et les établissements de santé, mais pas pour les biologistes médicaux. ». Ce financement a notamment permis à nombre de professionels de santé de réussir à se conformer aux objectifs du Ségur numérique vague 1. La deuxième vague vient d’être définie et elle nécessite encore de nombreuses adaptations.

Des exigences toujours plus grandes

Ces exigences de la vague 2 vont nécessiter une forte implication des biologistes dans leurs mises en œuvre et le simple financement des éditeurs ne compensera pas le temps passé par les biologistes et de leurs équipes à la gestion quotidienne des anomalies d’alimentation et la mise en conformité des comptes-rendus pour LABOé-SI. Tout comme il ne financera pas, le travail qui va devoir être réalisé au quotidien par la profession, pour permettre à la médecine de ville de retrouver à minima un niveau d’intégration équivalent à celui d’avant la vague 1 avec l’usage du Hprim.

Ne pas aller dans le mur

L’ensemble de la communauté des biologistes demande la mise en place d’un forfait numérique en ville et à l’hôpital, à l’instar de ce qui existe pour d’autres professions médicales, pour compenser l’investissement en ressources humaines et financières. « À défaut, les programmes Ségur et LABOé-SI portés par la DNS ne peuvent qu’échouer », conclut le communiqué. Pourtant, les biologistes le répètent, ils sont volontaires pour développer le numérique et les outils de surveillance épidémiologique s’appuyant sur le cadre d’interopérabilité des systèmes d’information en santé.

Liste des signataires

  • Dr François BLANCHECOTTE, président du Syndicat des Biologistes (SDBIO)
  • Dr Lionel BARRAND, président du Syndicat Les Biologistes Médicaux (BIOMED)
  • Dr Thierry BOUCHET, président du Syndicat des Laboratoires de Biologie clinique (SLBC)
  • Dr Jean-Claude AZOULAY, président du Syndicat National des Médecins Biologistes (SNMB)
  • Pr Jean-Paul FEUGEAS – Président du Syndicat National des Médecins et Biologistes des CHU (SNMB-CHU)
  • Dr Raphaël BERENGER– Président du Syndicat National des Biologistes des Hôpitaux (SNBH)
  • Pr Bruno BAUDIN – président de la Fédération Nationale des Syndicats de Praticiens Biologistes Hospitaliers et Hospitalo-universitaires (FNSPBHU)
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