Bioformation : « Recruter des formateurs, un défi permanent en biologie médicale »

« La biologie médicale est un secteur pointu et exigeant. Trouver des experts prêts à donner de leur temps pour assurer des formations est toujours une gageüre. Et très sincèrement, je leur tire mon chapeau pour l’investissement dont ils font preuve », déclare avec chaleur le directeur opérationnel chez Bioformation.

Un travail en co-construction

Charlie Palisson, directeur opérationnel de Bioformation. Crédit Moroni

« À ce jour, nous fonctionnons avec un groupe de 213 formateurs aux profils, aux statuts et à l’expérience variés : indépendants, salariés du secteur public, rompus ou non à la formation, mais tous experts de leurs domaines, poursuit-il. Nous apportons un cadre, nous construisons l’architecture des formations et nous gérons la logistique ; ils apportent le fond du contenu et leur expertise. Nous pouvons les accompagner s’ils ont des besoins complémentaires au niveau pédagogique. »

Le problème du financement

La formation continue est grandement dépendante des aides de l’État. Les entreprises et les libéraux se forment plus ou moins selon l’accès facile à des financements. Pour 2025, clairement, l’État se désengage. « C’est un défi supplémentaire », ajoute Charlie Palisson.

Au plus près de la demande

Pour construire son catalogue de formations en présentiel, organisées dans le centre de Paris, Bioformation se sert des remontées de ses clients, des contenus des appels d’offres nationaux ou de ses formateurs. « Ils peuvent, par exemple, nous alerter sur l’émergence de nouvelles techniques qui vont nécessiter une montée en compétences. Notre grande force, aussi, c’est d’être capable d’organiser des sessions en intra – à partir de 3 ou 4 personnes, en nous adaptant aux spécificités de l’entreprise », ajoute-t-il.

En effet, cette activité est non négligeable pour la structure, puisque, sur les 241 sessions de 2024, 85 l’étaient en intraentreprise.

Le choix du présentiel

Après une brève expérience de la formation à distance pendant la crise du Covid, Bioformation est revenu au présentiel. « Les formations e-learning sont très lourdes en matière de développement et, même si elles offrent de la souplesse pour les stagiaires, le présentiel nous semble beaucoup plus pertinent sur les domaines pointus où l’interaction avec le formateur est au cœur de l’apprentissage et de la bonne compréhension des concepts à faire passer. »

Ouverture sur la francophonie

Très agile dans ses déplacements au plus près des clients, Bioformation ne se concentre pas uniquement sur la France métropolitaine. Ainsi, Charlie Palisson détaille : « Nous nous déplaçons à minima une fois par an sur tous les DOM-TOM – jusqu’en Nouvelle- Calédonie – et nous sommes ouverts à toute la francophonie, avec des prestations et des échanges en Belgique ou en Suisse, mais aussi au Maghreb, en Afrique de l’Ouest. Nous visons même, pour cette année, de traverser l’Atlantique, direction le Canada ! »

Spécificités en Afrique

Sans surprise, les besoins de structures de formation dans les pays du Maghreb et d’Afrique francophone sont énormes. « En Afrique, de nombreuses initiatives voient le jour pour monter des laboratoires structurés et de qualité, avec les moyens dont ils disposent. Une partie de leur demande concerne donc la qualité et le management du laboratoire. »

Au Maghreb, particulièrement, la demande est très forte autour de la procréation (infertilité, AMP, etc.). « Au point que l’an dernier, nous avons monté un partenariat avec le laboratoire Biodiag au Maroc, dirigé par Réda Benmansour (directeur du pôle andrologie/spermiologie d’Unilabs Île-de-France) pour installer un centre de formation sur place. » Une coopération qui montre combien Bioformation est apte à s’adapter à toutes les demandes, quelles que soient leurs spécificités.