Mécénat, engagement citoyen et promotion de la santé
Les critères « sociaux » de la RSE comprennent la promotion de la santé au travail et l'engagement dans la société civile. Détaillons ici l'exemple d'une initiative de SYNLAB pour promouvoir la santé de ses collaborateurs, et les initiatives de mécénat de Cerba impliquant ses propres collaborateurs.
« Au début, nous étions partis sur une simple aide financière à l’association Agir pour le cœur des femmes (ACF) qui sillonne la France dans un bus pour réaliser des entretiens bilans et conseils autour de la santé cardiovasculaire pour des femmes éloignées des soins. Or, 80 % de nos collaborateurs sont des femmes ; pourquoi donc ne pas les sensibiliser au sujet ? », explique Emmanuelle Merville, directrice des ressources humaines de SYNLAB.
« Les chiffres nous montrent que le risque cardiovasculaire n’est pas assez pris en compte pour les femmes. Chaque jour, en France, 200 femmes meurent d’une maladie cardiovasculaire, 33 d’un cancer du sein, 2 d’un accident de la route. Concernant le cœur, 80 % de ces décès pourraient être évités grâce à des mesures d’hygiène de vie », poursuit Florian Scherrer, directeur médical de SYNLAB. Le réseau a donc commencé par distribuer 4 000 livrets d’information conçus par ACF, en complément d’un webinaire animé par la Pre Claire Mounier-Verhier, cardiologue, et Thierry Drilhon, les cofondateurs d’ACF. « Devant l’engouement, nous avons décidé de proposer à nos collaboratrices, sur la base du volontariat, un bilan médical cardiovasculaire. L’entretien étant mené par nos propres biologistes et infirmières », explique Florian Scherrer.
Succès au-delà des espérances
« ACF nous a mis à disposition leur protocole, nos équipes s’en sont saisies pour faire des bilans sur leurs propres collègues. Cela a été un franc succès ! Des biologistes et des infirmières qui prennent soin de leurs collègues, qui prennent de leur temps pour s’occuper de leurs collaborateurs, cela a réintroduit beaucoup de bienveillance et d’humanité au sein des équipes. Cela a répondu aussi à un vrai besoin après l’épisode Covid, pour toutes ces équipes qui ont été tournées vers les autres pendant les 3 années de la crise », décrit la directrice RH avec enthousiasme.
« Nous étions loin d’imaginer qu’autant de SEL allaient se saisir du dispositif. Certains l’ont même ouvert en externe avec des journées spéciales. Nous avons aussi été très surpris par l’appétence de nos équipes à avoir encore plus d’informations médicales. On pense toujours que, comme ce sont des biologistes, des infirmières, des secrétaires ou des techniciens médicaux, ils sont déjà bien informés… », ajoute Florian Scherrer.
Lors de la première vague, 11 laboratoires sur 28 ont participé, 358 femmes du réseau ont bénéficié du bilan, soit un taux de participation des collaboratrices de 35 %. 12 personnes ont été identifiées comme à risque élevé et n’avaient pas encore de prise en charge ; l’occasion pour elles de mettre en place les moyens de diminuer leurs risques à l’avenir. « Au vu du succès de cette première vague, nous allons installer ce dispositif dans le temps et le prolonger avec des actions autour de la nutrition, un axe de prévention majeur sur ce sujet », précise Emmanuelle Merville. La grande autonomie des laboratoires au sein du réseau SYNLAB a par ailleurs engendré une multitude d’actions locales, comme l’ouverture de ces bilans à des partenaires (personnels d’un Ephad, par exemple) ou, pour poursuivre la notion de prendre soin les uns des autres, avec la mise en place d’activités sportives « ensemble ».
Du côté de Cerba HealthCare
De son côté, Cerba HealthCare s’appuie sur l’Institut Cerba, créé en 2015 pour porter les engagements citoyens du groupe. L’Institut offre des soutiens financiers à des ONG ou à des programmes de développement au niveau national et international. Chaque année, les collaborateurs sont invités à proposer des projets ou des associations à soutenir. Les critères : qu’ils soient eux-mêmes engagés auprès de l’initiative proposée et qu’elle ait un lien avec la santé. C’est ainsi que depuis plusieurs années, l’Institut Cerba soutient l’association « Aux 1 001 mains ». Créée par Edwige Dominique, technicienne préleveuse chez Cerballiance Marseille, cette association compte 50 bénévoles qui tricotent et crochètent chaque mois des petites pieuvres en coton qui vont rassurer les bébés prématurés et les empêcher d’arracher leurs perfusions.